S'il était encore une fois Au balcon de Monsieur Perrault, Nous irions voir Ma Mère l'Oye Qui me prendrait pour un héros. Et je dirais à ces gens-là: Moi qui suis allé dans la lune, Moi qui vois ce qu'on ne voit pas Quand la télé le soir s'allume; Je vous le dis, vos fées, vos bêtes, Font encore rêver mes copains Et mon grand-père le poète Quand nous marchons main dans la main. Georges Jean nan Niveau 2 L'ogre et la fée plaît bien, à condition de bien l'expliquer, sinon plus facile: La prisonnière Plaignez la pauvre prisonnière Au fond de son cachot maudit! Sans feu, sans coussin, sans lumière... Ah! maman me l'avait bien dit! Il fallait aller chez grand-mère Sans m'amuser au bois joli, Sans parler comme une commère Avec l'inconnu trop poli. Ma promenade buissonnière Ne m'a pas du tout réussi: Maintenant je suis prisonnière Dans le grand ventre noir du loup. Je suis seule, sans allumettes, Chaperon rouge bien puni: Je n'ai plus qu'un bout de galette, Et mon pot de beurre est fini! Jacques CHARPENTREAU Sauter vers: Permission de ce forum: Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum

  1. Poésie l ogre et la fée et la fee pirate

Poésie L Ogre Et La Fée Et La Fee Pirate

Une révolution constitutionnelle? Ce serait très inapproprié maintenant; trop de priorités, bien plus vitales, se bousculent au portillon. Une éradication collective, un leadershipcide absolu, une table rase comme un ultime big-bang pour laisser la place à de nouvelles générations, à des têtes inconnues, à des idées vierges? Ce sympathique fantasme est populaire, même très populaire, mais définitivement abracadabrantesque s'il n'est pas fondamentalement adapté à la réalité libanaise; on ne change pas un système zaïmal, on ne met pas des familles politiques au chômage technique comme ça, en claquant des doigts. Alors: on fait quoi maintenant? Il y a l'ogre avec la fée. Le problème, la solution, c'est que cet ogre, parfois ange, et cette fée, parfois sorcière, sont obligés de partager le même espace, respirer le même air, boire la même eau, manger aux mêmes plats, dormir dans le même lit; le sage Mohammad Mehdi Chamseddine avait appelé cela une patrie définitive. C'est ainsi, et pas autrement, et l'ogre et la fée, lui et l'Autre, elle et l'Autre, sont contraints, pour vivre, à résoudre, à accepter, à dynamiter, à exorciser, à dompter cet insensé sentiment qui les bouffe tous les deux, l'ogre et la fée: être étranger chez soi.

» © Christian Satgé – octobre 2016 Christian Satgé (834) Obsédé textuel & rimeur solidaire, (af)fabuliste à césure… voire plus tard, je rêve de donner du sens aux sons comme des sons aux sens. « Méchant écriveur de lignes inégales », je stance, en effet et pour toute cause, à tout propos, essayant de trouver un équilibre entre "le beau", "le bon" et "le bien", en attendant la cata'strophe finale. Plus "humeuriste" qu'humoriste, pas vraiment poétiquement correct, j'ai vu le jour dans la « ville rosse » deux ans avant que Cl. Nougaro ne l'(en)chante. Après avoir roulé ma bosse plus que carrosse, je vis caché dans ce muscle frontalier de bien des lieux que l'on nomme Pyrénées où l'on ne trouve pire aîné que montagnard.