L'homme est un être toujours en projet: il ne coïncide jamais avec ce qu'il croit être. Ainsi, nous ne sommes pas « libres » mais en perpétuelle « libération ». La liberté prise dans l'action devient « engagement » dans le sens d'une action à tenir, à prouver constamment. B. Mais il a une responsabilité absolue Renoncer à ce dépassement de soi, en s'identifiant à ce que l'on croit être, est ce que Sartre appelle « la mauvaise foi »: cela consiste à dire que l'on ne peut faire telle ou telle chose parce que l'on « est » ainsi. La seule liberté possible est de reconnaître que l'on a toujours le choix de faire autrement: on est « condamné à être libre ». La lâcheté n'a pas d'excuse. Cette conception de la liberté est très morale, car elle engage une responsabilité absolue. Être libre est ce ne rencontrer aucun obstacle de. Ainsi, le seul obstacle à sa liberté serait de ne pas la reconnaître, de vouloir y renoncer par lâcheté. Mais alors, ce n'est même pas à la liberté que l'on renonce (puisqu'on y est condamné), mais à sa jouissance. En ce sens, être libre serait non pas éviter les obstacles mais au contraire s'y confronter.

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La liberté est indissociable de l'action. Or qu'est-ce qu'une action qui n'aurait aucun monde objectif dans lequel et sur lequel agir? Le sujet invite ainsi à se demander si la liberté peut être assimilée à la licence et à la puissance, ce qui amène à préciser les relations qu'entretiennent les notions de liberté et de contrainte. III - UNE DEMARCHE POSSIBLE A - LA LIBERTE ABSOLUE EST UN MIRAGE 1) La liberté absolue Intuitivement, la liberté s'expérimente comme absence de contraintes: on se sent libre quand on ne subit ni contrainte physique, ni interdiction morale, ni pression psychologique. Le sentiment de liberté naît alors du fait que le principe de l'action est en nous et n'est pas déterminé par un principe extérieur. Ce sentiment est très clair quand nous parvenons à assouvir nos désirs sans rencontrer de résistances. D'où l'illusion que la liberté se confond avec la possibilité de donner libre cours à tous nos désirs. Etre sans obstacle, est-ce être libre ?. C'est la position de Calliclès qui affirme, dans le Gorgias, que le tyran est l'homme le plus heureux parce qu'il a la puissance de satisfaire tous ses désirs.

Spinoza). III – Poursuivre en expliquer le bien fondé de nos contract sociaux qui caractérisent nos sociétés mais... renverser sur: La société contractuelle qui rejete les contraintes. Bref revenir à Sartre. Opposition en réel/absolu... Tendre vers un objectif, réduire les contraintes. Est-ce possible? Être libre est ce ne rencontrer aucun obstacle sa. Ne pouvons-nous pas nous laisser aller à de fantastiques visions romantiques: tendre vers l'absolu liberté? Un monde sans contrainte. C'est l'oeuvre de l'Utopie, qui veut nous faire rêver à des lendemains qui chantent sans ce soupir final: le soupir qui nait du trop plein de contraintes. Il existe des contraintes qui en portent le masques, et sont finalement de véritables obstacles à notre liberté puisqu'ils sont une exagération d'obstacle nécessaire. Ce sont des faux obstacles naturels qui profitent de notre tendance à accepter les contraintes puisqu'on s'est engagé à le faire en signant le contrat social. J'hésite à mettre ceci: « La liberté, ce n'est pas dire ce que l'on veut mais avoir quelque chose à dire.