Publié le 05/05/2016 à 08:50 Le Pr Michel Attal, hématologue et directeur général de l'Institut universitaire du cancer Toulouse Oncopole, a reçu mardi le prix Griffuel de la Fondation ARC pour la recherche sur le cancer. Voilà près de 30 ans que le Toulousain Michel Attal étudie le myélome multiple, une maladie de la moelle osseuse qui touche les plasmocytes -les cellules qui produisent des anticorps (5 000 nouveaux cas chaque année en France). Michel Attal, une vie de recherche - Actualité - lire - Toulouse Métropole. La Fondation ARC pour la recherche sur le cancer en fait le clinicien ayant le plus fait avancer les thérapies dans le traitement du myélome. Que représente pour vous ce nouveau prix? J'avais reçu le prix Waldenström en septembre avec un immense plaisir parce qu'il représentait une reconnaissance de mes pairs dans mon domaine, le myélome. Là, c'est une fierté pour le travail accompli par le groupe français du myélome (IFM, intergoupe francophone myélome), fondé au début des années 1990 alors que la maladie avait très mauvais pronostic. C'est également une fierté pour la recherche clinique, rarement mise en avant par rapport à la recherche fondamentale (celle qui permet de mettre en évidence une molécule).

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Il n'a pas été observé de neuropathie de grade 3 ou 4, a précisé le Pr Attal. Interrogé sur une différence de survie globale, le Pr Attal a indiqué qu'il faudrait probablement attendre longtemps car la survie est importante dans cette pathologie. " Mais en 25 ans d'études dans cette maladie, je n'ai jamais vu une telle différence de survie sans progression et généralement le bénéfice en survie sans progression se traduit sur la survie globale ", a-t-il ajouté.

«Les rapports humains sont immenses dans ce métier, on apprend à gérer ça», affirme-t-il expliquant recevoir aujourd'hui encore des messages bienveillants de parents. Deux ans plus tard, en 1975, il s'intéresse cette fois à la greffe de cellules-souches: «les techniques de l'époque étaient compliquées, nous étions considérés comme des apprentis sorciers mais nous étions soudés». Pas de concurrence entre les chercheurs, ils comparent ensemble leurs travaux. Résultat: dix ans plus tard, le traitement sur lequel a travaillé le professeur Attal s'est banalisé. De là à en être fier… «On me demande parfois qui je suis quand je croise des infirmières de l'Oncopole», ironise-t-il. Aujourd'hui, fort de cette dense expérience, il se réjouit de voir tout le travail accompli pour combattre le myélome: «c'est un message fort pour la communauté scientifique et beaucoup d'espoirs pour les malades». Quant aux prix, c'est une «reconnaissance simple», selon lui, «une reconnaissance de son investissement pour sa famille et des avancées scientifiques pour son groupe de travail».