C'est l'arroseur arrosé! Ils ont voulu paraître parfaits aux yeux du monde, sans être capables, en réalité, de respecter ce qu'ils souhaitaient mettre en place.

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Depuis qu'il avait émergé de son état d'inconscience, Fadi se sentait exceptionnellement vide. Comme si la frénésie meurtrière qui l'avait submergé sous le Mur avait pillé son énergie. Apathique et pantelant, il attendait que quelqu'un vienne le chercher. Il n'eut pas à patienter longtemps, un moudjahidine, du moins c'était ce qu'il supposait, ouvrit le sas, son visage était cagoulé. Il le menotta et le conduisit sur le tarmac. Il faisait jour. Le soleil lui faisait mal aux yeux. Fadi distinguait vaguement trois ou quatre soldats autour de lui. Le roman inédit de l’été : Derrière le mur (50) - Boulevard Voltaire. On le mena dans un pick-up noir. Encerclé par deux geôliers, il prit place dans le véhicule. Personne ne lui avait adressé la parole, sans doute obéissaient-ils à des consignes strictes et, au fond, il préférait cela. Son cerveau fonctionnait au ralenti et il se doutait qu'il aurait besoin de toutes ses facultés d'ici peu de temps. Autant récupérer au maximum avant l'orage.

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Une arrivée grandiose L'arrivée sur le col sera aussi grandiose qu'on nous l'avait décrite, arrivée récompensée par l'accueil des frères de la congrégation du Grand-Saint-Bernard. Voilà plus de 1 000 ans qu'ils accueillent pèlerins et voyageurs et qu'ils vivent en autarcie pendant plus de sept mois de l'année. Frère Frédéric nous le confirme: « Nous n'avons que deux saisons: l'hiver et un court été avant l'hiver suivant ». Des moines qui appliquent à la lettre la recommandation du Christ, ils sont « dans le monde mais pas du monde ». Marc Eynaud Archives - :: Novopress.info - arme de réinformation massive. Légèrement engourdis par le froid, nous voyons à quelques mètres la frontière italienne. Plus de 1 000 kilomètres nous séparent encore de Rome. Le col du Grand-Saint-Bernard à la nuit tombée © Marc Eynaud Les autres épisodes par ici: Épisode 1 Épisode 2 Épisode 4

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Cet été, Boulevard Voltaire vous propose une fiction inédite, jamais publiée auparavant. Embarquez avec Fadi, Sybille, Jean et Tarek dans un pays qui n'existe plus. Au bout de quelques minutes, ils ramassèrent leurs affaires et sortirent du café. Sur le chemin qui les menait à la Baraka, le trio parlait à voix basse du degré de confiance à accorder au guide. - Si je comprends bien, ce Mur les protège d'eux-mêmes et malgré eux, observa le jeune homme. - La haine est un trésor trop précieux pour être divisé renchérit Vassili. Derrière le mur par marc eynaud 3. Les Serbes se fichent du Califat et des enjeux autres que les leurs, ils se fusillent les yeux à fixer ces putain de montagnes. Et si tu pouvais entrer dans leur tête, tu n'entendrais qu'un seul mot résonner en boucle: Sarajevo… Sarajevo… Sarajevo. Ils étaient arrivés. Le réceptionniste jouait aux dominos au rez-de-chaussée avec le patron. Celui-ci les interpella. Fadi mit la main à sa poche et vit que Vassili avait eu le même geste. Sans desserrer les mâchoires, le Russes s'approcha.

> Tout ce qui ailleurs faisait le normal et le banal du quotidien a dû > être ici arraché de haute lutte. > Aucune amélioration depuis l'ouverture n'a été concédée en dehors de > mouvements collectifs. Rien! Et j'en témoigne, moi qui fréquente > l'endroit depuis 1994. > Lors d'un de ces blocages, Funky, un bon bougre débarqué de Guyana, > attendait son heure en grommelant des menaces. Quand, peu rassuré, le > directeur entra dans la cour, le Black bondit des rangs et trancha d'un > coup de lame la cravate du directeur au ras du kiki! Quand j'y > repense, je sais mettre un nom sur le visage d'un ou deux congénères > qui casquèrent l'assouplissement du régime de détention, le premier de > deux ans de rab et de six mois de QI et le second du refus d'une > conditionnelle et la perte des grâces d'une année. Staff View: Derrière les murs : surveiller, punir, réinsérer ?. > Parfois nous avons compté sur l'aide de personnes refusant de se > soumettre à l'omerta administrative. > Si les cellules du mitard sont chauffées, ce n'est pas grâce à > l'illumination humaniste d'un directeur mais après l'intervention > énergique du médecin-chef (au charmant petit nom de Cécile!

Il regardait le pistolet qui le défiait, sagement posé sur la table. Vassili avait insisté pour qu'il le prenne. Il en était là à présent. Porter une arme pour, au besoin, l'utiliser contre les siens. Au fond de lui, il s'apercevait qu'il avait changé. L'enfant timide qui n'osait interrompre ses aînés et traînait tranquillement son mal-être dans l'angoisse de déranger avait cédé sa place à quelqu'un d'autre. Derrière le mur par marc eynaud d. Un homme déterminé qui avait vu la mort et portait en lui toute la radicalité d'un choix aussi brutal que définitif. Il se regarda dans une glace et adressa un regard de défi à son reflet qui le lui rendit. Il avait trouvé sa route. Sybille entra dans la pièce, vêtue de la même tenue de travail bleue et informe. Elle avait sacrifié ses cheveux en quelques coups de ciseaux et avait à présent l'allure d'un jeune garçon. Dans l'obscurité, elle donnerait le change sans trop de difficulté. Les yeux rivés sur la fenêtre, Vassili guettait l'arrivée de Vaso et de sa camionnette. En moins de deux heures, ils pouvaient être de l'autre côté.