Politiques sociales et familiales n° 109 -septembre 2012 79 Synthèses et statistiques C réé officiellement en 1977 en France, le métier d'assistante maternelle (1) a connu des évolutions rapides, et qui se sont accélérées récemment, entre 2004 et 2009. Rapports officiels et discours politiques insistent sur la nécessité de créer de l'emploi et de faire face à la pénurie de places d'accueil (Norvez, 1990), mais aussi de rendre le métier «plus attractif » et d'améliorer la «qualité du service rendu » (Tabarot, 2008; Voisin, 2009). Les spécialistes de la petite enfance multiplient les prises de position sur les questions liées à la qualité des services [ Rayna et al., 2009; Dahlberg et al., 2012 (1999)]. Dans les discours et projets politiques, l'injonction à la professionnalisation se justifie par la recherche de qualité. Or, les deux notions renvoient à la fois à un prétendu sens commun qui ferait consensus, ainsi qu'à des usages et des interprétations parfois contradictoires. Devenir Assistante maternelle : formation, salaire, fiche métier. En effet, elles reposent sur des valeurs, des conceptions de la vie avec les enfants ou de la place des métiers dans la division sociale du travail; loin d'être consensuelles, elles peuvent être chargées de sens divergents, et plusieurs approches ou points de vue sont possibles et légitimes.

Qualité Assistante Maternelle Agrée

Cette enquête a été réalisée sur internet du 19 janvier au 21 mars 2018 auprès de 8000 répondantes dont l'âge moyen s'établit à 44, 6 ans. Elle comporte six volets: satisfaction au travail, motivation et pénibilité, conditions de travail, relations avec les enfants et les familles, relations avec les professionnels et les institutions, avenir dans le métier. Qualité assistante maternelle agrée. Plus de 5000 réponses ont été conservées pour l'analyse. Première donnée saillante: les assistantes maternelles interrogées affichent un taux de satisfaction globale au travail de 92%. Parmi les facteurs de pénibilité, 48% d'entre elles indiquent le manque de reconnaissance, 40% la précarité des contrats et 31% le niveau de rémunération. Elles évaluent à 7, 1 sur une échelle de dix leur qualité de vie au travail: quand celle-ci se dégrade, 50% expriment des difficultés avec les familles, 40% la baisse du nombre d'enfants accueillis et 38% la baisse du salaire. Concernant l'organisation du travail, près de 100% d'entre elles disent gérer sans difficulté leur charge de travail quotidienne.

Il est temps alors de s'occuper des questions matérielles: logement, équipement, téléphone… Cela peut aussi vous intéresser