« Je voudrais alerter sur la mort subite du nourrisson. C'est quelque chose d'épouvantable, la cause est inconnue, mais il existe des faits scientifiques, montrant qu'un grand nombre de ces morts intervient après une vaccination », avait alors affirmé M. Montagnier. A l'arrivée, ces argumentaires figurent en bonne place dans les moteurs de recherche lorsque l'on cherche à s'informer sur le sujet. Sauf qu'en réalité, la vaccination n'est pas reconnue comme un facteur de mort subite du nourrisson. Explications. Capteur mort subite du nourrisson def. POURQUOI C'EST FAUX 1. Des suspicions liées à des coïncidences temporelles La Haute Autorité de santé (HAS) utilise l'expression mort inattendue du nourrisson (MIN) lorsqu'un enfant de moins de 2 ans meurt sans que ses antécédents de santé connus ne permettent de l'anticiper. Il s'agit de la première cause de mortalité entre 27 jours et 1 an avec environ 300 morts par an actuellement, selon les statistiques officielles. On parle de mort subite du nourrisson lorsque le décès reste inexpliqué après autopsie et examens post-mortem.

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Les interrogations sur un possible lien entre ce phénomène et la vaccination en France remontent aux années 1970. Alors que le vaccin tétravalent contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite et la coqueluche a été introduit en 1966, le nombre de morts inattendues du nourrisson a fortement augmenté, passant de 26 cas par an pour 100 000 bébés en 1975 à 102, 8 en 1980, jusqu'à atteindre un pic à 192, 9 en 1991. Cette coïncidence temporelle pourrait laisser croire à une association entre les vaccins et les morts inattendues de nourrisson. D'autant que « l'âge du plus haut risque » en la matière se situe « entre 2 et 4 mois », notait en 2011 une enquête de l'Institut de veille sanitaire pour la période 2007-2009. Dois-je installer un capteur pour surveiller mon bébé? ~ Pediatre Online. Ce qui correspond à la période au cours de laquelle les nouveau-nés reçoivent leurs premiers vaccins. 2. Des études détaillées ont montré que les vaccins ne sont pas en cause Des analyses plus poussées ont donc été menées depuis des années pour savoir s'il s'agissait de simples coïncidences ou d'un lien de cause à effet entre la vaccination et la mort inattendue du nourrisson.

Ce syndrome est donc la cause la plus fréquente de décès de nourrissons: il représente 35 à 55% de tous les décès dans cette tranche d'âge. Afin d'en réduire les risques, Céline Vignat, infirmière puéricultrice, indiquait dans une précédente interview accordée à Femme Actuelle qu'il est recommandé de coucher l'enfant sur le dos plutôt que sur le ventre et dans une gigoteuse à sa taille. Le nourrisson doit également être installé seul dans un lit à matelas ferme, sans couette, oreiller ou peluche volumineuse à l'intérieur. Le nouveau-né ne doit pas non plus dormir dans une pièce trop chaude, ou être exposé au tabagisme. Non, les vaccins ne sont pas responsables de la mort subite du nourrisson. Une nouvelle découverte concernant le taux d'enzymes BChE Si ces recommandations permettent de prévenir les risques, des chercheurs ont fait une nouvelle découverte qui pourrait expliquer mais aussi prévenir le syndrome de mort subite du nourrisson. Cette étude, publiée sur eBioMedicine, a été menée par des chercheurs de l'hôpital pour enfants de Westmead (Australie). Les chercheurs ont mesuré l'activité d'enzymes butyrylcholinestérases, ou enzymes BChE, dans des échantillons de sang prélevés 2 à 3 jours après la naissance de 722 nourrissons, et les ont analysés.