Description Titre(s) Le vieil homme et la mer Auteur(s) Ernest Hemingway Jacques Bonnaffé Collation 3 CD; 1 livret Centre(s) d'intérêt *Livres lus Collection(s) Ecoutez lire Année 2008 Genre *Roman Langue(s) français Notes 3 h. Texte intégral Santiago, pêcheur cubain très pauvre, n'a de liens dans la vie qu'avec un gamin qui pêche avec lui. Depuis 85 jours, il n'a rien pris et les parents du garçon ne veulent plus que celui-ci l'accompagne. Le vieil homme part donc seul. Au large, un énorme espadon mord. Mais, après trois jours de lutte, les requins ne lui laisseront que la tête et l'arête. Editeur(s) Gallimard Auteur principal: Ernest Hemingway

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» Son seul compagnon, la seule personne qui ait de la reconnaissance pour lui, est un jeune garçon qui à qui il a appris à pêcher mais qui ne peut plus exercer avec lui, ses parents lui interdisant car le vieil homme malchanceux ne pêche pas suffisamment de poissons. Le vieil homme part donc seul en mer sur son esquif. Hemingway décrit avec forces détails les différentes manœuvres auxquelles s'adonne un pêcheur, si bien que le récit paraît parfaitement réaliste - aux yeux d'un lecteur n'ayant pas de connaissances approfondies en navigation maritime, tout du moins. Assez rapidement loin des cotes, il fait alors la rencontre de ce poisson - qui mord à l'hameçon et reste pendant longtemps caché sous l'eau. Il faut presque un jour avant que le pêcheur ne soit confronté directement à sa proie et qu'il comprenne l'immensité de celle-ci; mais il est trop tard pour faire demi-tour: Santiago est un homme simple et doit faire jusqu'au bout ce qu'il a à faire. La traque dure en tout 3 jours et 2 nuits, un laps de temps suffisant pour que l'on se rapproche du pêcheur.

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En effet, au fur et à mesure du texte, les passages écrits à la première personne deviennent de plus en plus fréquents mais d'une manière si subtile que l'on en prend à peine conscience; captivés par la traque du poisson, nous pénétrons dans l'histoire et très rapidement épousons les pensées du vieil homme. Ces réflexions ne sont guère métaphysiques: il le dit lui-même, il n'est pas un homme à penser et il y a des gens payés pour faire cela. Les trois pensées récurrentes sont déroutantes: le vieil homme répète souvent « J'aurai aimé que le garçon soit avec moi », révélant une solitude qui disparaît cependant à partir d'une certaine étape de la traque, lorsque le pêcheur commence à admirer le poisson; la deuxième pensée concerne son état physique, le vieil homme analysant avec un calme et une rationalité étonnantes sa situation, et la troisième à propos du grand DiMaggio, joueur de baseball américain: « Qu'est ce que le grand DiMaggio aurait pensé de moi? ». Le vieil homme est rapidement pris d'admiration pour le poisson, qui résiste si bien et qui est si robuste: l'Homme, d'une certaine manière, aime son ennemi puisqu'il lui donne une raison d'être.

De Santiago à l'écriture du livre, on retrouve ainsi une même humilité, qui n'en exprime paradoxalement que mieux la grandeur, le caractère épique du combat mené par le pêcheur pendant trois jours et deux nuits. L'importance accordée à cet épisode qui pourrait paraître dérisoire dans d'autres circonstances l'élève au rang d'une réécriture du mythe biblique de Jonas prisonnier du ventre de la baleine. Mais la portée symbolique de ce récit, loin d'être assénée, ni même désignée, est latente, discrètement suggérée, à peine laissée à entrevoir. Même lorsque la lutte à vie ou à mort pour l'un et l'autre prend une tournure tragique, la douleur n'est exprimée qu'en creux, sans lamentations et sans cris. Et même si peu peuvent prendre la mesure de ce qui s'est passé là-bas, au large, même si des touristes de passage confondent l'espadon avec un requin et réduisent ainsi à néant tout ce qui précède, dans la défaite de l'homme face à la puissance de la nature, ce n'est pas la fatalité qui vainc.