"La mère des contes" de Henri Gougaud. "Où sont donc nés les contes, et pourquoi, et comment? Une femme l'a su, aux premiers temps du monde. Qui l'a dit à la femme? L'enfant qu'elle portait dans son ventre. Qui l'a dit à l'enfant? Le silence de Dieu. Qui l'a dit au silence? Il était une première fois, dans la grande forêt des premiers temps, un rude bûcheron et son épouse triste. Ils vivaient pauvrement dans une maison basse, au cœur d'une clairière. Ils n'avaient pour voisins que des bêtes sauvages et ne voyaient passer, dehors, par la lucarne, que vents, pluies et soleils. Bibliothèques de Bastia - Contes d'Europe / Henri Gougaud. Mais ce n'était pas la monotonie des jours qui attristait la femme de cet homme des bois et la faisait pleurer, seule, dans sa cuisine. De cela elle se serait accommodée, bon an, mal an. Hélas, en vérité, son mari avait l'âme aussi broussailleuse que la barbe et la tignasse. C'était cela qui la tourneboulait. Caressant, il l'était comme un buisson d'épines, et quand il embrassait en grognant sa compagne, ce n'était qu'après l'avoir battue.

Bibliothèques De Bastia - Contes D'europe / Henri Gougaud

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1H1Q #23 - La Mère Des Contes - Lqc

Enfin, une nuit, l'enfant vint au monde. L'homme alors connut l'amour. Et quand l'amour fut né, les contes des neuf mois envahirent la Terre. Bénie soit cette femme qui leur a donné vie. Sans elle, seuls les bâtons auraient la parole. Les contes pour les enfants d'aujourd'hui.............. et pour les adultes car ils parlent à tous! Published by - dans Contes

Henri Gougaud — Wikipédia

J'ai appris aujourd'hui une histoire. Elle est belle. Ecoute-la d'abord, tu me battras après. " Elle ne savait rien de ce qu'elle allait dire, mais un conte lui vint. Ce fut comme une source innocente et rieuse. Et l'homme demeura devant elle captif, si pantois et content qu'il oublia d'abattre son bâton sur le dos de sa femme. Toute la nuit, elle parla. Toute la nuit, il l'écouta, les yeux écarquillés, sans remuer d'un poil. Et quand le jour nouveau éclaira la lucarne, elle se tut enfin. Alors, il poussa un soupir, vit l'aube, prit sa hache et s'en fut au travail. Au soir, lorsqu'il revint, elle l'entendit pousser la porte à grand fracas et courut à lui. 1H1Q #23 - La mère des contes - LQC. " Attends, mon maître, attends! Il faut que je te dise une nouvelle histoire. Ecoutes-la d'abord, tu me battras après " A l'instant même, un conte neuf naquit de sa bouche surprise. Et comme la nuit passée, son époux l'écouta, l'œil rond, le poing tendu en l'air par un fil invisible. Le temps parut passer comme un souffle. À l'aube elle se tut.

Parallèlement, il dirige les collections La mémoire des sources et Contes des sages aux Editions du Seuil. Il monte aussi des spectacles, anime des ateliers autour du conte. Il publie Le roman de Louise en 2014.

L'amour avait fait son nid infini dans le cœur du vent et de la souris. Au bord de son trou sans cesse elle disait:Vent, je veux te voir! -M'aimes-tu, souris? -Tu m'emplis le cœur, la tête, le corps, mais tu vas, tu passes, tu n'es jamais là. -Viens, que je caresse ton ventre, ton dos, ton menu museau! -Oh, oui, je te sens, oh, tes mains, ton souffle! Oh, tes yeux, dis-moi, comment sont tes yeux, de quelle couleur? Ta bouche, ton front? Te voir, Vent, te voir! Comment t'aimer bien sans jamais te voir? Un heureux matin (lumière tranquille, dunes alanguies), le vent répondit: -Par amour pour toi je vais t'apparaître avec mes vraies mains, avec ma vraie bouche, ma poitrine nue, mes cheveux défaits, et tu me verras tel que Dieu m'a fait. Attends, je reviens. Plus un souffle d'air. Silence, soleil, paix, sieste du sable. La souris, béate, attendit le vent. Soudain du lointain vint un sifflement, une nuée grise envahit la dune, un tourbillon fou vint au bord du trou, un géant poudreux se mit à hurler: – Souris, me vois-tu?