N° 1181 | Le 17 mars 2016 | Jacques Trémintin | Critiques de livres (accès libre) David Robichaud et Patrick Turmel éd. Les Liens qui Libèrent, 2016, (144 p. – 14, 50 €) | Commander ce livre L'idéologie néo-libérale s'est construite sur toute une série de postulats qui sont devenus, au cours des décennies, des dogmes. L'individu devrait sa bonne ou sa mauvaise fortune à son unique et simple mérite. Chacun étant propriétaire de ses biens, le libre échange constituerait la condition naturelle de l'homme. Seul le marché concurrentiel libre de toute contrainte pourrait réguler les échanges humains. Les compétiteurs seraient mus par la seule satisfaction de leurs propres intérêts. On ne dira jamais assez combien sont salutaires les écrits démontrant qu'il ne s'agit là, en réalité, que de constructions conceptuelles qui n'ont comme légitimité que celle que l'on veut bien leur accorder. C'est ce que démontrent David Robichaud et Patrick Turmel, en démontant toute une série de mythes. La juste part analyse critique un. Si le marché peut représenter un puissant outil de créations de richesses, ce n'est pas parce qu'il est libre, mais parce que, justement, il est structuré par des règles et des conventions communément admises constituant « des normes mutuellement avantageuses et collectivement désirables » (p. 53).
  1. La juste part analyse critique un

La Juste Part Analyse Critique Un

La clé de cette cohésion se trouve dans les principes de coordination, coopération et compétition. Le principe de coordination est une simple convention permettant de ne pas sombrer dans le chaos. On stipule que tout le monde doit rouler à droite sur la route pour réduire le risque d'accident, par exemple. La coopération quant à elle demande de mettre de côté certains profits personnels aux bénéfices d'une cause plus large. Kant, Critique de la raison pratique - Commentaire de texte - Emma Woomen. Un agriculteur pourrait perdre une journée de travail à aller à une manifestation pour changer une quelconque législation dans son domaine, mais, au final, cette pression sur le gouvernement pourrait lui être profitable, ainsi qu'à l'ensemble de ses collègues. La compétition, quant à elle, revêt un certain aspect négatif. Certes, elle peut être bénéfique. Une saine compétition peut avoir comme conséquence de baisser les prix ou de voir les compétiteurs se battre entre eux pour offrir le meilleur service possible. Mais elle peut également être déloyale et mener à des inégalités.

En terminant, reproduisons la citation mise en exergue à l'ouvrage: « Le déséquilibre entre les pauvres et les riches est la plus ancienne et la plus fatale maladie des républiques. » – Plutarque Partager sur Politologue et professeur au Cégep du Vieux Montréal