Elīna Garanča a été Dalila à Vienne et New York pendant la saison dernière avec Roberto Alagna dans le rôle de Samson. Pour la saison prochaine, elle reprend le rôle au Staatsoper de Berlin, sous la direction de Daniel Barenboim, elle retrouve le personnage de la princesse Eboli de Don Carlo, qu'elle chantera en Italien pour la première fois au Bayerische Staatsoper, avant de devenir, au Met, la Marguerite de La Damnation de Faust. Ce soir de concert, l'orage bat le pavé et force les spectateurs à s'entasser dans le hall en attendant l'ouverture de la salle. Certains, qui ont vu Elīna Garanča dans la version originale en français de Don Carlo à l'Opéra de Paris, se réjouissent d'entendre « La Chanson du voile », « Nel giardin del bello » (II, 2) en concert. Récital Elina Garanča - Paris - Critique | Forum Opéra. Celle qui a incarné plusieurs rôles de travestis, était belle pourtant dans sa tenue blanche d'escrimeuse, une épée à la main. Mais ce n'est pas l'image d'une salle d'armes que souhaite le public lorsqu'on lui raconte une légende des temps anciens dans un jardin de l'Espagne de Philippe II.

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Chaque son est magnifié, amplifié, plus subtil et plus nuancé à la fois, permettant de redécouvrir des mélodies qui auront marqué les combats et traversées dans les mondes Disney de la saga. Le concert, en deux parties, était ainsi organisé en medleys thématiques, mettant l'accent sur divers aspects de l'univers Kingdom Hearts, comme les ennemis, en suivant les musiques propres à chaque opus; et en deuxième partie, les musiques entendues dans Kingdom Hearts 3, le petit dernier. Elīna garanča théâtre des champs elysées 14 octobre 2011. Les cinématiques illustrent alors formidablement la musique, permettant de replonger dans des moments épiques, mélancoliques ou tragiques de la série – quitte à avoir quelques spoilers… mais heureusement, ces simples images en elles-mêmes sont trop « vagues » pour m'avoir réellement spoilée. Et puis, c'était un risque pris de bon coeur! La seule chose que je trouve gênante, et sans doute est-ce subjectif, est le fait de parfois se laisser un peu absorber par les images défilant sur l'écran, au risque d'oublier de se concentrer sur la musique live.

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C'est aussi elle qui est revenue, à la fin, pour les rappels, jouant elle-même au piano les dernières musiques, des arrangements orchestraux de chansons comme Don't think twice. Une façon plus que bienvenue et émouvante de finir un concert dont les musiques font totalement voyager et passer d'une émotion à une autre; et dont la majesté a fait se serrer le cœur au cours des trois heures de symphonie. D'ailleurs, en lançant Kingdom Hearts Dream Drop Distance, j'ai été moi-même surprise d'être soudain émue par sa superbe cinématique d'ouverture, la musique, les souvenirs du concert et les émotions reliées, faisant monter une larme à l'œil. Garanca en récital au TCE, de l'Italie à l'Espagne, d'opéra en zarzuela - Actualités - Ôlyrix. Les Grandes Voix: Elina Garanca Pas si éloigné qu'il n'y paraît du premier concert décrit, le récital d'Elina Garanca a eu lieu le 14 octobre 2019 au Théâtre des Champs-Elysées. La chanteuse lettone s'y faisait accompagner d'un orchestre symphonique, guidé par son mari, Karel Mark Chichon. C'est la quatrième fois (en témoigne ce blog) que j'assistais à un récital de cette mezzo qui a une place particulière dans mon cœur, puisque c'est grâce à elle que j'ai, entre autres, découvert le monde de l'opéra.

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La différence de couleur et de sonorité était ainsi palpable, s'aventurant vers des mélodies plus joyeuses, plus rythmées, quoique parfois également teintées de mélancolie ou d'accents bien plus intenses. Sans être moins exigeantes vocalement que dans la première partie, on sent quand même bien que ces chansons sont bien plus empreintes d'espoir et d'ardeur que les précédentes. Elīna garanča théâtre des champs elysées 14 octobre 2014. De plus, les intermèdes orchestraux étaient tout aussi endiablés et enthousiastes, arrangés d'ailleurs par Karel Mark Chichon à partir des morceaux originaux. La chanson que j'ai préférée a été probablement la dernière, No puede ser de Sorozabal, un air passionné écrit pour un ténor, mais qui peut également être chanté par une femme. Ce que la chanteuse n'a pas manqué de souligner, disant malicieusement que « de toute façon, j'ai joué pas mal de trousers parts, j'y connais deux ou trois choses à ce genre-là… ». Cette chanson est celle qui m'a sans doute fait le plus frissonner du concert, car Elina Garanca y a mis une incroyable intensité, un coffre et une force de voix à remplir toute la salle.

Son timbre de velours et son naturel irrésistible en font depuis une décennie une mezzo incontournable des grandes scènes lyriques à travers le monde. Elīna garanča théâtre des champs elysées 14 octobre 2010. On l'a découverte ici toute jeune en Angelina dans la production de La Cenerentola signée Irina Brook. Depuis, la Lettone a fait du chemin, abordant désormais des rôles plus dramatiques, comme l'a prouvé sa récente Eboli de Don Carlos à Paris ou encore sa flamboyante Dalila aux côtés de Roberto Alagna au Metropolitan de New York. Mais cette artiste venue du froid n'a jamais caché ses affinités pour le répertoire ibérique qu'elle pratique volontiers en seconde partie de récital, comme ici pour ce programme qui mêle quelques-uns des grands airs italiens du XIXe siècle et des canciones et zarzuelas. Une soirée qui indéniablement invite au voyage.