On a assisté à ''une diminution des variétés plantées, disparition de certaines d'entre elles, multiplication à partir de ressources limitées, puis des sélections sanitaires et agronomiques. '' Pourquoi réintroduire de vieux cépages? ''Pour le vigneron, il y a un avantage d'image. Il peut développer une certaine notoriété, surtout s'il est le premier à cultiver un cépage ancien dans sa région. '' La démarche est le fait de personnes sincères et passionnés. La tendance a démarré dans les années 1980. Les pionniers se sont basé sur des éléments historiques - recherche bibliographiques, archives locales, mémoires des anciens - afin de réintroduire certaines variétés de vignes. Les conservatoires de cépages oubliés ''Quand le vigneron a identifié le cépage qu'il veut réintroduire, il s'adresse alors à ceux qui possèdent les collections'', comme le conservatoire national de Vassal appartenant à l'INRA, ou les collections locales au nombre d'une douzaine, souvent publiques. L'avantage des collections est que les cépages sont parfaitement identifiés et les plants sont sains, exempts de toute virose.

Vieux Cépages Oubliés

de l'avènement de certains cépages-rois. Le champion toute catégorie qui personnalise cette royale condescendance? La capitale bordelaise pardi! Très peu de gens savent qu'il y existe 6 cépages autorisés en rouge par exemple: Cabernet Sauvignon, Cabernet Franc, Merlot, Petit Verdot, Malbec et Carmenère. Je vous mets au défi de trouver dans une bouteille de Bordeaux du Carmenère ou du Malbec … Bref, pour plus de 1500 cépages recensés, seulement 20 cépages produisent 90% du vin. Le vignoble français a beaucoup « rationalisé », triste mot pour un produit qui ne demande qu'à exprimer toutes ses facettes et honorer un patrimoine riche de diversité. Un certain classement de 1855 aidant, les mastodontes du vin comprennent qu'ils n'ont pas besoin de se renouveler pour être célèbre dans le monde. A quoi bon se challenger quand un classement vous met à l'abri du besoin? Dis, Jean-Charles, quelles sont les régions phares où les cépages oubliés regagnent du terrain? « Plusieurs zones sont concernées par ce phénomène, à savoir la Région Centre, le Sud-Ouest, le Jura.

Les Cépages Oublies

Mais saviez-vous qu'on y trouve un cépage qui porte le même nom? Cultivé sur un minuscule terroir, les origines de ce cépage blanc aux grappes remontent à l'époque de François 1er, qui en 1579 commanda à Léonard de Vinci les plans du château de Chambord, en exigeant qu'une vigne entoure les murs. Peu à peu remplacé par le sauvignon au fil des ans, les plantations de romorantin demeurent aujourd'hui exclusivement dans le Loir-et-Cher, en appellation Cour-Cheverny. On le reconnaît par ses baies blanches de taille moyenne et ses feuilles de vignes en forme de coeur. Les vins élaborés à base de romorantin sont généralement des vins blancs secs et fruités aux arômes de fruits blancs et de miel. Découvrez un vin élaboré à base de romorantin…. 3) Rosé du Var: à ne pas confondre avec la roussanne! Comme vous pouvez vous en douter, il n'y a pas que des cépages blancs dans la famille des cépages oubliés. On trouve également des cépages rouges et roses, comme le rosé du var par exemple. Comme son nom le suggère, ce cépage originaire du Var (PACA) se reconnaît à ses grosses baies roses et génère des fins frais et acidulés au nez souvent expressif.

Les Cépages Oubliés

A savoir, en rouge, le Grenache, le Mourvèdre, le Tibouren, et à titre quasi anecdotique, le Barbaroux, le Téoulier ou Manosquin (encore autorisé en IGP du Var et dans les AOC Palette et Perrevert), le Brun Fourca (ou Moulan) et le Pascal Noir. En blanc, nous restent la Clairette, le Pascal Blanc (cépage accessoire de Cassis), l'Ugni et le Colombaud, alias Bouteillan (2 ha à Palette) sans oublier l'Araignan, alia s Picardan. Pour être complet, précisions qu'on ne trouve pas mention du Rolle ou Vermentino dans l'ouvrage. Soit-il est arrivé après (d'Italie), soit il avait un autre nom. Ont disparu, totalement ou presque, en rouge, le Catalan, l'Aramon, et le Pécoui-Touar; en blanc, le Majorquin, la Panse et les Muscats (qui donnaient pourtant de très beaux vins à Cassis depuis la Renaissance, s'il faut en croire les documents d'époque). Les mêmes archives insistent sur les qualités de certains des cépages totalement ou virtuellement abandonnés, notamment le Téoulier, le Pascal Noir et le Pécoui-Touar, lorsqu'ils sont plantés en coteaux, et à rendement limité.

« A notre échelle, nous observons ces cépages, leurs réactions dans le temps et nous sommes convaincus que certains peuvent apporter des réponses face aux enjeux qui nous attendent » constate le vigneron de Saint-Pey qui fait école dans la profession! Ce livre de 200 pages résume l'histoire des vins de Bordeaux, appuyé sur de nombreux écrits historiques, techniques et de nombreux témoignages autour de la culture de la vigne, de ses évolutions, de ses contradictions et cela depuis très longtemps. Une recherche entreprise sur plusieurs années. Comme dit l'auteur, ce pirate (en français dans le texte! ) qui secoue le vignoble bordelais: « certains cépages actuels ne quitteront pas de si tôt la scène mais il y a des nouveaux à inventer. Aucune source d'inspiration ne doit être omise et seule la qualité du vin sera retenue. » La préface est de Marc André Selosse, professeur du Muséum d'Histoire Naturelle à Paris, membre de l'Académie de l'agriculture de France et de l'Association des Rencontres des cépages modestes, entre autres.

« Ce travail va permettre de renforcer la qualité des vins, corriger certains défauts, rendre les vins à la fois plus complets et plus complexes », explique André Dubosc, qui a participé de près à ces études. Visite à Sarragachies L'occasion aussi de montrer aux scientifiques que la région constitue un véritable centre d'émission de cépages. Et le faire savoir par une exposition médiatique auprès de la presse spécialisée. Les techniciens et historiens vont ainsi côtoyer les chercheurs en ADN afin de confronter le fruit de leurs expériences et de leurs recherches. Les rencontres débutent vendredi soir à Ségos. Le lendemain, les invités visiteront plusieurs parcelles de vignes ancestrales autour de Saint-Mont. Dont celle, notamment, de René Pédébernade à Sarragachies. « Sa grand-mère considérait à l'époque que les vignes étaient déjà vieilles », raconte André Dubosc. Les origines sont difficiles à définir. Une vingtaine de ces cépages sera dévoilée à ces experts, à l'occasion de ce week-end découverte.