Si une entreprise coupable de travail dissimulé encourt des sanctions administratives et pénales, le risque existe également quand elle emploie des sous-traitants. Pour une entreprise, faire appel à un prestataire ou un sous-traitant, même de manière occasionnelle n'est pas anodin. Dans le cadre de la lutte contre le travail dissimulé, tout donneur d'ordre est en effet tenu de s'assurer que ses partenaires respectent les règles de déclarations et de paiements de leurs cotisations, au risque sinon de se voir condamner à de lourdes sanctions. Des formalités à respecter Les entreprises sont tenues à un devoir de vigilance vis-à-vis de leurs prestataires, dès lors que le contrat qui les lie atteint un montant global de 5000 € hors taxe, et même si la prestation fait l'objet de différentes factures d'un montant inférieur. Le donneur d'ordre doit, pour s'acquitter de ses obligations, demander à son prestataire de lui fournir un document attestant de son immatriculation, ainsi qu'une attestation de vigilance, qu'il doit obtenir auprès de l'Urssaf.

  1. Attestation de lutte contre le travail dissimuler

Attestation De Lutte Contre Le Travail Dissimuler

La Cour de cassation, aux termes de son arrêt du 9 février 2017, approuve la décision de la cour d'appel. L'attestation de vigilance ne pouvant pas être délivrée à la personne qui conteste par recours contentieux, sans les acquitter, les cotisations et contributions qui lui sont réclamées à la suite d'un procès-verbal pour travail dissimulé, l'impossibilité de contracter dans laquelle se trouve cette personne est une conséquence de l'application de la loi. Il en résulte que le juge du référé du contentieux général de la sécurité sociale, saisi d'une contestation du refus de délivrance de l'attestation de vigilance par un employeur faisant l'objet d'un redressement pour travail dissimulé, n'a le pouvoir de prendre les mesures propres à prévenir l'imminence du dommage qu'il constate que si la décision de redressement lui paraît manifestement infondée. Or, en l'espèce, l'employeur ne contestait devant le juge des référés ni la régularité de la procédure ayant abouti à la notification du redressement, ni le redressement lui-même.

Vous pouvez en faire la demande auprès d'Info greffe, de la Chambre des métiers et de l'artisanat et sur le site de l'INSEE. Attestation sociale de vigilance délivrée par l'URSSAF, SSI ou MSA Ce document atteste que l'entreprise est à jour de ses obligations sociales. Sa validité est de 6 mois à dater du dernier acquittement des cotisations sociales. Liste des salariés étrangers L'attestation précise si la société admet des salariés étrangers hors Espace Economique Européen dans son effectif salarial. Les mentions obligatoires devant y figurer sont les suivantes: nom et prénom du salarié, date d'embauche, nationalité, nature du titre de séjour (carte de résident, carte de séjour, etc…) et numéro du titre de séjour. Les risques liés au non-respect de cette obligation de vigilance pour votre cabinet L' Urssaf indique plusieurs sanctions cumulables liés au non-respect de cette obligation de vigilance. Dans le cas où le fournisseur (cocontractant) a eu recours à du travail dissimulé constaté par un procès-verbal, le donneur d'ordres n'ayant pas procédé aux vérifications nécessaires peut être: poursuivi pénalement, tenu de payer solidairement, avec le sous-traitant, les cotisations sociales, pénalités et majorations de retard dues par ce dernier.