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  1. Nina c'est autre chose
  2. Nina c est autre chose video
  3. Reve et folie des grandeurs

Nina C'est Autre Chose

Mais comment se fait-il que les universitaires – les universitaires, les personnes éduquées sur le sujet – ne soient pas conscients de cette composante de l'Holocauste? C'est une excellente question. Il y a là plusieurs réponses—des réponses techniques, des réponses politiques. On va commencer par la technique car c'est une histoire qui s'est déroulée principalement dans les territoires soviétiques. Il n'y avait pas d'accès aux archives en Russie jusqu'à la chute de l'Union soviétique, et même aujourd'hui nous n'avons pas accès aux archives complètes de la manière dont nous avons accès aux archives Massey, aux archives en Allemagne et en Pologne. C'est une toute autre histoire. Et si vous lisez mon livre ou si vos lecteurs lisent mon livre, vous verrez que certaines des recherches que j'ai faites étaient dangereuses. J'étais dans des régions encore très soviétiques. Ce n'est ni Moscou, ni Saint-Pétersbourg. Nina c est autre chose au. C'est à l'intérieur de la Russie, et j'ai été suivie par des policiers en civil.

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Nina, c'est autre chose © Julien Benhamou Deux frères dans la quarantaine, deux vieux garçons qui partagent le même appartement depuis la mort de leur mère quelques mois auparavant. L'action se passe en 1976 dans une banlieue de la région parisienne. Sébastien, l'ainé, est ouvrier, syndicaliste, militant communiste, sur le point d'obtenir une petite promotion. Une femme a traversé sa vie il y a longtemps et se rappelle à lui à date fixe. Charles est coiffeur, moins raisonnable que son frère, et il a une collègue et amoureuse qui se prénomme Nina. Dans leur traintrain quotidien, Sébastien et Charles semblent heureux, avec leurs rituels et les petits soucis d'une vie bien rangée, sans surprise. Nina c est autre chose video. La surprise, c'est Nina qui va la provoquer en débarquant chez eux, d'abord pour diner, puis pour s'installer. Une femme à la maison, cela fait penser à un foyer plus propre et mieux rangé, mieux organisé. Mais c'est le contraire qui se passe. Nina est légère, joyeuse, insouciante. Sa vie, elle la conduit là où la mène sa jouissance.

Théâtre de chambre Pièce en douze morceaux Dissident, il va sans dire et Nina, c'est autre chose, deux pièces écrites en 1976, ont été publiées sous le titre Théâtre de chambre à L'Arche Éditeur en 1978. « Théâtre de chambre comme il y a une musique de chambre, où la matière se constitue à partir du jeu ensemble d'un petit nombre de voix, de thèmes. Accords et dissonances. Répétitions et variations. Nina c'est autre chose. » Michel Vinaver. Leur mère est morte et ils habitent ensemble, deux frères, quarante ans passés, célibataires, une vie réglée. Sébastien, qui travaille dans une usine, est passionné par la comparaison entre les différentes nationalités, Charles ouvrier coiffeur est moins profond, ils s'entendent bien, ça pourrait continuer comme ça. Mais Charles introduit de force Nina, sa petite amie, dans leur vie commune. Celle-ci se met à craquer. Mais sans se défaire. Au contraire la vie ne cesse, à partir de là, de se faire, puisqu'il y a maintenant les contradictions, les tensions, un incessant éclatement.

Voilà qui fait théâtre. Et cérémonie, comme les aime C. Régy. Pour tout décor, une voûte aux deux arcs asymétriques, supports de blancheur évanescente ou d'incarnat blafard, mais avant tout un long silence, une lourde obscurité progressivement percée d'une luisance incertaine, laissant deviner une main, un membre, comme des lueurs naissant de membres disloqués. Le texte lui-même sourd de la bouche de l'acteur avec difficulté, comme produit par une nuit intérieure, mot par mot, dans un effort mimé par les contorsions; Tout est douleur. Le texte épuise l'acteur; il met au supplice acteur et spectateur. Accouchement monstrueux. Reve et folie film. Mais qu'est-ce que ce texte et qui est ce poète? Poème en prose sorti d'un esprit torturé par la drogue, l'alcool, l'inceste, hanté par l'autodestruction. Texte autobiographique sans événement. Il se nourrit d'allusions, de cris, de présences obsédantes: la sœur, le père. Trakl, Bernhard, on se dit que Salzbourg ne sait qu'enfanter des monstres et des génies. Catholicisme étroit, protestantisme rigoureux engendrent l'angoisse de mort.

Reve Et Folie Des Grandeurs

Comme si ces traversées d'espaces inconnus faisaient résonner au plus profond de chacun le sentiment freudien de l'inquiétante étrangeté, ce trouble indéfinissable né d'une césure avec une lecture attendue du quotidien. Reve et folie des. Claude Régy a cette sensibilité-là, celle d'être le « poète voyant » dont parlait Arthur Rimbaud, non pas celui par qui le sens est révélé mais cet intermédiaire entre le monde visible et l'univers secret qu'il recouvre pour « exciter les sens » afin que se recrée en chacun la vérité du monde. Partie intégrante du dispositif, le cérémonial d'entrée dans la salle – sas de silence imposé comme de nécessaires ablutions pour laver l'esprit, encombré des bruits du dehors – résonne comme une invitation au voyage intérieur. De même, une fois installé librement dans la salle du « Petit Théâtre » du TNT de Toulouse éclairée en la circonstance par de faibles lumières, le spectateur est-il plongé dans le noir intense doublé d'un silence de plusieurs minutes, comme une purge de toutes les passions qui viendraient parasiter l'expérience sensorielle à venir.

« RÊVE ET FOLIE », FUGUE EN NOIR ET BLANC DE CLAUDE REGY « Rêve et Folie » Georg Trakl, mise en scène de Claude Régy – TNT Théâtre National de Toulouse du 15 au 19 novembre 2016 – Création 2016 lors du Festival d'Automne de Paris au CDN Nanterre – Les Amandiers. Silence, « ça » crie! «Rêve et folie», la magie de Claude Régy – Libération. Qui a été ne serait-ce qu'une seule fois en contact avec les univers d'élection de Claude Régy – La Barque le soir de Tarjei Vesaas ou Intérieur de Maurice Maeterlinck – n'est aucunement surpris qu'il ait pu être séduit par Rêve et Folie (extrait de Crépuscule et déclin, nrf Poésie/Gallimard) de Georg Trakl, poète des étendues sombres, mort à vingt-sept ans d'une overdose de cocaïne accidentelle (ou pas), et dont la très brève existence n'a été que passages d'un monde à un autre, toutes frontières transgressés dans le même élan fiévreux de brûler son monde à lui. Et pourtant, à chacune des présentations des territoires troubles qui nourrissent l'œuvre de ce « metteur de l'autre scène », on ressent un choc qui laisse interdit.