À vol d'oiseau Où va-t-il, l'oiseau sur la mer? Il vole, il vole... A-t-il au moins une boussole? Si un coup de vent Lui rabat les ailes, Il tombera dans l'eau Et ne sait pas nager. Et que va-t-il manger? Et si ses forces l'abandonnent, Qui le secourra? Personne. Poésie a vol d oiseau luneau. Pourvu qu'il aperçoive à temps Une petite crique! C'est tellement loin, l'Amérique... Michel LUNEAU Posté par: muze15 à 07:10 - Coin Poésie - Permalien [ #] Tags: Abandonner, Ailes, Amérique, Boussole, Coup, Crique, Eau, Loin, Luneau, Manger, Mer, Oiseau, Rabattre, Tellement, Temps, Vent, Vol

  1. Poésie a vol d oiseau distance

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À David Sauvageot. I. Les cygnes migrateurs qui passent dans les airs, Pèlerins de haut vol, fiers de leurs ailes grandes, Sont tout surpris de voir tant d'espaces déserts: Des steppes, des marais, des grèves et des landes. « C'est triste, pensent-ils… Ne croit-on pas rêver Quand, à perte de vue, on trouve abandonnées D'immenses régions qu'on devrait cultiver, Et qui dorment sans fruit depuis nombre d'années. « Ceux qui rampent en bas nous semblent bien petits, Quand nous apercevons la fourmilière humaine. Les blancs, comme les noirs, sont fort mal répartis, Eparpillés sans ordre où le hasard les mène. Poésie a vol d oiseau distance. « Ils se croisent les bras au bord des océans. Infimes héritiers des races disparues, Tous voudraient vivre ainsi que des rois fainéants, En laissant aux sillons se rouiller les charrues; « Boire les meilleurs vins et manger tous les fruits, S'enliser à plein corps dans les plaisirs terrestres, Et dans un frais sommeil passer toutes les nuits, Au murmure des flots et des grands pins sylvestres; « Manger, boire et dormir sur un bon oreiller, Jouir de tous les biens en tranquilles apôtres, Trop indolents d'ailleurs pour jamais travailler; Ceux qui n'ont rien chez eux prenant ce qu'ont les autres.

À David Sauvageot. I. Les cygnes migrateurs qui passent dans les airs, Pèlerins de haut vol, fiers de leurs ailes grandes, Sont tout surpris de voir tant d'espaces déserts: Des steppes, des marais, des grèves et des landes. « C'est triste, pensent-ils... Plutôt le Vol de l’Oiseau, Fernando Pessoa. Ne croit-on pas rêver Quand, à perte de vue, on trouve abandonnées D'immenses régions qu'on devrait cultiver, Et qui dorment sans fruit depuis nombre d'années. « Ceux qui rampent en bas nous semblent bien petits, Quand nous apercevons la fourmilière humaine. Les blancs, comme les noirs, sont fort mal répartis, Eparpillés sans ordre où le hasard les mène. « Ils se croisent les bras au bord des océans. Infimes héritiers des races disparues, Tous voudraient vivre ainsi que des rois fainéants, En laissant aux sillons se rouiller les charrues; « Boire les meilleurs vins et manger tous les fruits, S'enliser à plein corps dans les plaisirs terrestres, Et dans un frais sommeil passer toutes les nuits, Au murmure des flots et des grands pins sylvestres; « Manger, boire et dormir sur un bon oreiller, Jouir de tous les biens en tranquilles apôtres, Trop indolents d'ailleurs pour jamais travailler; Ceux qui n'ont rien chez eux prenant ce qu'ont les autres.